Le père qui s’occupe de son bébé n’« aide » pas, il exerce son rôle de père


Le père qui s’occupe des pleurs du bébé, qui le berce, qui lui change les couches et qui lui apprend les premiers mots n’est pas en train «d’aider» la mère, il exerce son rôle merveilleux et responsable de père. On voit ici les nuances d’un langage dans lequel, à coup de pièges et de tournures de phrases dissimulées, nous tombons souvent et qu’il est nécessaire de transformer.

Aujourd’hui, et à notre grande surprise, nous continuons à entendre de nombreuses personnes affirmer haut et fort la fameuse phrase : «Mon conjoint m’aide dans les tâches ménagères» ou «J’aide ma femme dans le soin des enfants». C’est comme si les tâches et les responsabilités d’une maison et d’une famille avaient un patrimoine, un sceau distinctif associé au genre et duquel nous ne nous étions pas détaché-e du tout dans nos schémas de pensée.

«LE PÈRE N’EST PAS CELUI QUI DONNE LA VIE, C’EST CELUI QUI NOUS ÉDUQUE AVEC AMOUR.»

La figure du père est aussi importante que celle de la mère. Il est clair, cependant, que le premier lien d’attachement du nouveau-né pendant les premiers mois se concentre sur la figure maternelle. Cependant, aujourd’hui, l’image du progéniteur où se focalisait l’autorité de fer et le fondement du foyer n’a plus lieu d’être.

Il faut mettre fin à ce schéma patriarcal caduque où les tâches sont sexualisées en rose et en bleu, afin d’inciter à des changements réels dans notre société. Pour cela, nous devons semer le changement dans l’environnement privé des foyers, et avant tout, dans notre langage.

Car le père «n’aide» pas, ce n’est pas quelqu’un qui passe à la maison et qui allège le travail de sa compagne de temps en temps. Un père, c’est quelqu’un qui sait être présent, qui aime, qui prend soin et qui se responsabilise vis à vis de ce qui fait sens dans sa vie, à savoir sa famille.


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